- Publié le 31 mars 2022
https://www.linkedin.com/pulse/coop%C3%A9ration-collaboration-ne-plus-les-confondre-christine-vigne
Dans son livre de 2018, « l’impasse collaborative : pour une véritable économie de la coopération, Ed les liens qui libérent », Eloi Laurent commence par distinguer la collaboration de la coopération, trop souvent assimilées.
Dans la revue des territoires innovants de juin 2019, « coopération et collaboration, : les enjeux de l’inclusion », Anne Jacquelin évoque également les distinctions entre les 2 termes.
A partir de ces références, j’ai tenté à mon tour de faire un schéma qui met en lumières les différences profondes. Elles sont avant tout politiques. Comme l’indique Eloi Laurent c’est sans doute parce que la collaboration dévore la coopération que cette dernière peine à émerger. Si coopérer c’est vivre ensemble, cela impose d’avancer vers un horizon inconnu, qui n’est pas,a priori dictée par l’efficacité et l’utilité, mais qui vise la gouvernance des biens communs (selon Elinor Ostrom).
Les collaborations dans le secteur social et médico social sont fréquentes, les partenariats historiques et les institutions s’en contentent, y compris dans la construction désormais fréquentes. de groupements dits de coopération. Ces derniers ne sont pourtant que très rarement l’occasion de repenser la gouvernance de leurs communs, et l’on assiste plus à une répartition plus ou moins équilibrée des pouvoirs et des missions qu’à un réel projet politique de définition d’un intérêt supérieur commun.
Ces espaces « transitionnels » : plateformes, GCSMS et autres GIE, seraient pourtant des lieux possibles de transformation de nos organisations, sans risque ou impact immédiat sur nos propres insitutions.
Alors serons nous capables de prototyper de nouvelles formes de gouvernance dans ces nouveaux lieux de coopération, en ne se limitant pas aux collaborations confortables déjà à l’oeuvre ?
http://la-fti.fr/wp-content/uploads/2019/10/LA-REVUE-DES-TERRITOIRES-INNOVANTS_2.pdf